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En pleine rédaction

Bilan provisoire de cette année de thèse


Je n’écris pas finalement sur ce blog comme je l’avais imaginé, parce que mon temps est compté, et que je préfère rédiger directement ma thèse: ne multiplions pas les méta-discours sur la thèse quand le discours principal n'est pas évident à constituer! Mais, un peu plus au calme, je profite d’un moment de répit pour regarder le travail accompli cette année.

Cette année scolaire est un peu étrange, puisque j’ai bénéficié d’un congé-formation de 5 mois, qui m’a permis de commencer de façon sérieuse la rédaction de la thèse. J’ai enfin pu passer des journées à la BNF et j’ai trouvé délicieuse cette longue descente quasi-quotidienne dans les salles de recherches, qui ressemblait à une douce descente en soi-même. Pouvoir réfléchir longuement sans être interrompue par une multitude d’obligations fut un grand luxe- même si on a toujours beaucoup d’obligations quand on a trois enfants. Je n’avais pas totalement mis fin à toutes mes missions de formatrice d’enseignants durant cette période : une année de réforme du lycée, cela aurait tout de même été étrange de quitter totalement le théâtre de la formation et j’ai animé quelques stages malgré tout.

J’ai pu rédiger en septembre une première version de mon introduction de thèse : je tenais à le faire pour avoir une bonne base de travail, même si je me disais déjà que de toute façon, j’allais la remanier complètement ensuite. D’ailleurs, cette introduction a été relue par mon directeur qui m’a donné de nombreux conseils pour la revoir. J’ai décidé que je la réécrirai quand j’aurai fini une première version de l’ensemble. Dans mon esprit elle n’était en effet qu’un premier échafaudage. Je pense qu’elle contient néanmoins certains éléments que je conserverai et c’était un essai nécessaire, une première concrétisation de cette phase de rédaction, qu’il convient de désacraliser, en acceptant ses imperfections relatives par rapport à l’imagination qu’on s’en fait auparavant.

Pendant le « congé », j’ai pu aussi participer à deux colloques, et animer deux séances de masters de recherches. Ce sont des moments qui ont été riches en rencontres. J’ai également proposé des contributions à deux colloques et à une journée d’études, et toutes ont été acceptées mais finalement repoussées à cause du confinement.

Le premier événement fut le congrès de la SELF à Caen : j’avais étudié pour l’occasion le compte Facebook d’Arno Bertina sur une année entière, notamment à l’aide d’un tableau excell qui m’a permis de faire une sorte de bilan statistique. J’intégrerai en grande partie cette étude, qui deviendra un article, à ma thèse, ce n’est donc pas du temps perdu. J’ai beaucoup aimé ce travail, car j’ai un peu inventé ma technique d’analyse. C’est une chose que j’apprécie spécialement dans mon sujet de recherches : le fait de devoir en partie inventer mes méthodes d’investigation.

Durant ce colloque passionnant, j’ai rencontré plusieurs personnes que j’ai beaucoup appréciées, avec qui j’ai pu garder des liens. C’est notamment à cette occasion que j’ai rencontré Anna Krykun, qui m’a ensuite invitée à animer une séance de séminaire de Master à Tours en novembre! Quel plaisir de retrouver Tours, où j’ai fait mon hypokhâgne il y a bien longtemps…

Ensuite, Alexandra Saemmer m’a fait très plaisir en m’invitant à co-présenter à l’université de Saint-Denis Les Nouvelles de la Colonie, une création collective sur Facebook qu’elle a initiée et à laquelle j’ai participé, lors d’un colloque en décembre. C’était une journée intéressante et sympathique. https://cemti.univ-paris8.fr/?figurer-nos-liaisons-numeriques-par-les-arts

J’ai aussi animé une séance du Master Humanités numériques à Paris 3, sur le thème des plateformes en ligne et la littérature. J’ai fait alors la connaissance de Pascal Mougin qui s’intéresse comme moi depuis longtemps à Jean-Charles Massera.

La rédaction de ma thèse a avancé peu à peu au fil des mois, mais j’ignore absolument si ce que j’écris est valable. Il y a de bons moments, évidents, où les formules arrivent, où je trouve des problématiques que je n’avais pas même envisagées consciemment dans le plan préalable mais qui, en le dépliant s’avèrent comme préexister à mon raisonnement. Il y a des pages qui sont beaucoup moins évidentes. Une fois les cent premières pages du premier axe écrites, j’en ai envoyé une vingtaine à mon directeur, comme il me l’avait demandé, à la manière d’un échantillon. Les pages s’étant visiblement perdues, le retour s’est fait tardivement et j’ai l’impression que mon travail est très inégal. Depuis j’alterne des phases pendant lesquelles je me suis persuadée du fait qu’il faut avancer malgré tout, et d’autres pendant lesquelles je me dis « A quoi bon ? » Maintenant, j’ai tout de même dépassé les 260 pages rédigées et je pense que cette thèse se fera puisque je vais écrire encore tout l’été et qu'il est impossible de revenir en arrière. Cette évidence m'encourage. Je ne suis pas encore arrivée à la moitié de ce que mon plan prévoit, mais je pense que la fin sera tout de même plus synthétique que le début.


On aurait pu penser que pendant le confinement, j’allais rédiger davantage. Il se trouve que j’avais mes classes - retrouvées à temps plein en février- à suivre, j’ai aussi animé des formations en ligne pour les enseignants de l’académie de Créteil, j’ai créé des supports pour la formation à distance des collègues… sans compter mes propres enfants qui suivaient eux aussi leurs enseignements à distance et qu’il fallait encadrer et mes engagements qui m’ont conduite à être assez souvent interviewée. C’était donc compliqué d’accélérer vraiment le rythme de la rédaction. Maintenant, les choses redémarrent vraiment, et je peux de nouveau espérer écrire plus d’une page par jour. Mon raisonnement est d’avancer malgré les imperfections, un peu comme un bulldozer jusque fin août : ensuite je pourrai revoir tout ce que je suis parvenue à écrire afin d’en modifier des pans entiers, pour que l’ensemble soit plus cohérent. Il faut faire le deuil de la perfection, ce qui n’est pas facile ; il y a aussi des moments heureux dans la rédaction et j’espère en vivre de nombreux cet été. Mon idéal serait de soutenir cette thèse vers le mois de décembre. Il me semble que c’est jouable. J'ai eu 50 ans au mois de mars, je trouve que c'est un chiffre rond pour une soutenance de thèse.

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