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Quoi de neuf? Bilan de mi-juin 2017.


J'ai lâchement délaissé ce petit site pendant un bon moment, parce que j'étais bien occupée. Je viens de passer le CAFFA, le certificat de formatrice académique, et il fallait rédiger un mémoire, puis le soutenir devant un jury, ce qui était tout de même en soi assez prenant. Voici d'ailleurs le contenu de ce mémoire, si le sujet vous intéresse: https://medium.com/@FCahen/humanit%C3%A9s-num%C3%A9riques-et-consciences-disciplinaires-4f34510a259a

Ce mémoire porte sur la relation problématique entre les humanités numériques et les consciences disciplinaires. On nous imposait une forme très précise dans ce mémoire: il fallait d'abord faire le compte rendu de trois articles tirés de la recherche, sur un thème didactique, avant d'expliquer comment on pouvait les exploiter en situation de formation.

Ce travail m'a un peu éloignée de ma thèse, mais pas trop quand même. Toujours à portée de main, un carnet, des livres... J'ai toujours lu en parallèle des essais et des articles en lien avec mon sujet, conformément à la petite discipline que je m'impose.

Le roman de Sandra Lucbert, La Toile, enrichira mon corpus de façon évidente, car c'est un roman qui a pratiquement pour objet celui de cette thèse: on dirait qu'il a été écrit exprès pour l'intégrer. J'ai relu Après le livre de François Bon que j'avais déjà lu il y a quelques années, et qui est vraiment génial: cette fois j'ai pris des notes, car finalement il y a beaucoup de réflexions qui me seront très utiles. J'adore la logique de va et vient entre les références culturelles classiques originales et profondes et les pratiques contemporaines: j'aimerais que ma thèse, si possible, procède de cette façon. (D'ailleurs, dans son roman, Sandra Lucbert fait la même chose...) Je me remets aux livres basiques sur l'étude de réseaux, et je dépouille, stylo à la main, Sociologie des réseaux sociaux de Pierre Mercklé, que j'avais lu au tout départ, quand je cherchais mon sujet. Maintenant, je n'ai plus mes élèves, j'ai plus de temps. Sinon, j'ai beaucoup aimé lire Les liaisons numériques de Roberto Casilli. Et je viens d'acheter Vernon Subutex 3, que je lirai avec gourmandise. Je lis aussi des oeuvres médiocres, des romans décevants, des articles creux, mais je ne les mentionnerai pas ici. Je pense que je vais apprendre à les lâcher plus vite, parce que scrupuleusement, même si je m'aperçois de leur inutilité assez rapidement, j'ai tendance à les lire quand même jusqu'au bout, peut-être dans l'espoir assez vain qu'ils contiennent une pépite sur la fin...ce qui n'arrive malheureusement pas... Or mon temps est précieux.

Depuis la dernière fois que j'ai parlé de ma thèse par ici, les choses ont tout de même bien avancé, puisque j'ai rendu mon plan de thèse à monsieur Blanckeman, et qu'il a commenté de façon très constructive ma proposition. Je ne vous partage pas ici dans les détails ce plan, d'autant plus qu'il changera certainement. Les pistes qui figuraient dans mon projet de thèse initial y sont largement reprises.

Pendant ces mois d'été, je vais préparer très activement ma communication d'automne pour le colloque de Cerisy sur les liens faibles, car je veux faire un travail honorable, c'est une trop belle occasion. Voici le projet de mon intervention sur le site du colloque: http://www.ccic-cerisy.asso.fr/liensfaibles17.html#Francoise_CAHEN

Parallèlement, j'ai poursuivi mes aventures médiatiques, car le fait d'avoir fait aboutir une pétition sur la place des femmes dans les programmes de littérature en terminale a été l'objet d'une sorte de buzz. Je l'avais vécu en mai l'an passé, je l'ai à nouveau vécu en février, quand Madame de Montpensier a été choisie pour figurer au programme du bac de terminale L l'année prochaine. L'article le plus impressionnant a été un portrait d'une page entière dans le JDD: http://www.lejdd.fr/societe/education/francoise-cahen-feministe-a-la-lettre-3314822

Sur la lancée du succès de cette pétition, comme nous avons appris que le programme de l'agrégation de lettres de l'an prochain ne comporterait aucune autrice, nous avons décidé de monter un collectif, avec Anne Grand d'Esnon, et beaucoup d'autres, pour essayer de faire changer les choses: une deuxième pétition a été mise en ligne sur Change.org, et signée par de nombreuses personnes, dont beaucoup de personnalités du monde universitaire. Nous avons bénéficié d'un article sur le site du journal Le Monde. http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/04/25/l-agregation-de-lettres-en-mal-d-autrices_5117235_4401467.html Nous allons maintenant l'adresser au nouveau ministre et à l'Inspection Générale.

Voici venu le temps du bac, et celui de la séparation d'avec mes élèves. Cette année, pas d'histoire d'amour avec ma classe, comme c'est le cas parfois, mais quelques beaux projets cependant, dont l'un, autour d'Annie Ernaux a fait l'objet d'un reportage dans Le Parisien. http://www.leparisien.fr/alfortville-94140/alfortville-ils-correspondent-avec-l-auteur-du-roman-culte-qu-ils-etudient-08-06-2017-7031082.php

Mais un nouveau projet me semble très exaltant: j'ai été contactée par un maître de conférence en informatique de Marne la Vallée, Philippe Gambette. Nous allons essayer de développer une application permettant aux enseignant.e.s de lettres de trouver plus facilement des textes écrits par des femmes. Il suffira de rentrer un thème, une époque, ou même des noms d'auteurs hommes pour trouver des extraits d'œuvres écrites par des femmes... Bon, c'est un gros travail de base de données à alimenter, et j'espère que je pourrai compter sur tout.e.s mes ami.e.s pour la développer car l'application sera collaborative, bien sûr ! http://igm.univ-mlv.fr/~gambette/george2etexte/ Cela s'appelle "George le deuxième texte", et pour l'instant ce n'est pas encore opérationnel. Mais je trouve le projet magnifique 👌 !

Je pense que vous pouvez imaginer que je ne m'ennuie pas. Je n'ai cependant pas obtenu le congé-formation espéré, au motif que mon travail de thèse n'est pas encore assez avancé. Ce sera pour une prochaine année!


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